Le fondateur de Maranatha raconte la naissance de sa marque

J’ai rencontré Olivier Carvin, PDG du Groupe Maranatha pendant le salon Equip’Hôtel. Nous avons échangé sur l’évolution de son groupe et ses hôtels. Je suis revenu sur son parcours car ce n’est pas un hôtelier de formation. Son parcours est intéressant.
Le groupe Maranatha est le premier acteur à intégrer l’ensemble des métiers de la chaîne de valeur de l’hôtellerie, allant de l’investissement financier à la gestion. Les équipes du Groupe conjuguent ainsi deux expertises, finance et hôtellerie, au travers de 3 métiers et entités :

  • Maranatha Finance : lève des fonds auprès d’investisseurs BtoB ou BtoC.
  • Maranatha Patrimoine : identifie les biens hôteliers à potentiel, les achète, analyse et recommande leur positionnement futur et les rénove si nécessaire.
  • Maranatha Gestion Hôtelière : optimise et gère les hôtels du Groupe.

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours et nous dire comment vous en êtes venu à l’hôtellerie ?

C’est totalement par hasard. Je suis expert-comptable de formation et de métier. J’ai rencontré un hôtelier avec lequel je me suis associé. Nous avons acheté notre 1er hôtel en 2000 et en 2006 je me suis retrouvé avec 3 hôtels. J’ai ensuite voulu me développer car c’est un métier qui me passionne, c’est un milieu fabuleux. Aujourd’hui nous possédons plus de 50 hôtels.

Pouvez-vous présenter votre groupe hôtelier Maranatha ?

Nous reprenons des hôtels existants, qui ont une histoire, un bon emplacement et ensuite nous les repositionnons. C’est un peu notre marque de fabrique. Il y a deux gammes chez Maranatha, la gamme prestige 4 et 5 étoiles avec des Sofitel par exemple et la gamme étape 2 à 3 étoiles. L’une sera d’avantage une gamme de rendement, la gamme étape, et l’autre va générer plus de plus-value. Dans tous nos hôtels le client voit la marque Maranatha, il sait donc que l’hôtel fait partie de notre groupe.
Chez nous, il n’y a pas cette notion de marque luxe, premium et économique car notre groupe est une marque générique de groupe d’hôteliers, le nom de l’hôtel se suffit à lui-même. On distingue quelques enseignes comme Best Western, Sofitel, Kyriad au sein de notre groupe. Notre modèle économique est le suivant : Nous reprenons des hôtels existants à potentiel, et qui ont déjà eu une histoire. Nous les relançons avec une rénovation et un nouveau positionnement.

Mais vous êtes donc partout, vous avez des contrats avec tous les grands groupes hôteliers ? Vous connaissez toutes les marques ?

Oui, mais ça c’est aussi une stratégie, en tant que professionnel de la finance, la meilleure règle est de ne jamais « mettre tous ses œufs dans un même panier ». L’idée depuis le début est donc d’avoir différentes marques. Au départ, ça a été difficile avec Accor car ce groupe avait peur que nous importions leur savoir-faire et que nous l’utilisions dans d’autres marques. Mais finalement ils ont accepté, car ils ont compris que nous utilisions les stratégies de chaque marque dans nos hôtels.

L’hôtellerie évolue vite. Quelle est votre vision à 30 ans de ce marché ?

Ma vision de l’hôtellerie est basée sur une évolution liée à Internet. En effet, avec un bon référencement nous pouvons vendre notre hôtel grâce à son nom seulement et sans qu’il ait véritablement besoin d’une marque.
Ma vision à dix ans est la suivante : le client ira dans un hôtel qu’il aura choisi pour ce qu’il est, le lieu où il est situé, et non pour la marque à laquelle il appartient. Mais ceci sera principalement dû encore une fois à Internet et grâce aux différents sites d’avis qui jouent un rôle de plus en plus important.

Atout France a sorti une étude qui dit que d’ici 20 ans, la France n’aura plus assez de chambres pour accueillir tous les touristes étrangers. Qu’en pensez-vous ?

Pour moi, nous confondons Paris avec le reste de la France. A Paris il manque à l’heure actuelle 12 000 chambres d’hôtel. Les étrangers, quand ils viendront, iront dans des grandes villes françaises, mais ils ne feront pas le tour de la France. Les taux d’occupation en province plafonnent à 65%. Car les touristes étrangers font le tour de l’Europe, mais pas le tour de la France.

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Hôtel Mon Amour – Groupe Maranatha

 

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